Jérémy Désir (FRA) est ingénieur, spécialisé en science des données et en finance quantitative. Il démissionne publiquement de la banque HSBC à Londres en juillet 2019 pour alerter sur l’imposture de la finance verte.
Il a récemment publié « Faire sauter la banque : Le rôle de la finance dans le désastre écologique« , livre qu’il présentera aux Rencontres de l’Ecologie Politique.
Avec sa compagne Mathilde Wateau, il a fondé l’association « Vous n’êtes pas seuls« , site qui propose de participer à l’offensive écologique depuis sa position professionnelle.
Quel est le rapport que nous souhaitons entretenir avec les technologies et leurs risques ? Ce questionnement fait partie de l’ADN écologiste. Plus que jamais, les technologies sont partout : du nucléaire au monde connecté, en passant par les robots et l’IA. Que nous font-elles ? Que veut-on faire avec elles et comment les encadrer ?
Eloi Laurent (FRA), Tuuli Hirvilammi (FIN) et Pascale Vielle
Animé par Michael Maïra
La société écologique de demain se devra d’être plus juste et équitable que jamais. Dès lors, comment financer l’Etat-social écologique dans le cadre d’une prospérité sans croissance ? Quels mécanismes de mutualisation et quelles places pour les nouvelles vulnérabilités sociales et environnementales ? Lors de ce débat, nous discuterons de l’avenir du revenu de base, de la vision écoféministe de l’Etat social et de la manière d’intégrer les questions environnementales au sein de l’Etat social.
Raphaël Stevens (excusé), Dominique Bourg (FRA), Tuuli Hirvilammi (FIN) et Axel Gosseries
Animateur-intervenant : François Gemenne
Le mot « anthropocène » nous apprend que l’homme est capable de modifier son environnement, jusque dans la teneur des couches géologiques de la Terre. Quels sont les responsables de ces changements ? Et quelles seraient les institutions politiques à même de répondre aux défis de cette nouvelle ère ? S’agit-il d’envisager une refonte de la démocratie représentative sous la forme de démocratie horizontale et directe ?, de renforcer les ambitions régulatrices de l’Etat ?, d’instituer une justice climatique internationale ? Les intervenants présenteront leur vision de l’anthropocène et de ses réformes basculantes.
Dounia Tadli et Lucienne Strivay
Animé par Thérèse Snoy
La question animale surgit de plus en plus dans l’espace public. Nos relations d’élevages et nos rencontres fortuites avec le règne animal nous rappellent notre caractère communément vivant. Différentes manière de laisser de la place aux animaux, et de nouer des relations avec eux, seront abordées durant ce débat.
Géraldine Thiry, Philippe Defeyt et Thomas Bauwens
Animé par Lucile Schmid (FRA)
Economie soutenable, post- croissance, économie de la transition… Autant de mots qui désignent un « après » mais dont les impacts restent indéfinis. Quelles seraient, en fait, les conséquences d’un monde post- croissance ? S’agirait-il d’une décroissance économique, ou d’une autre vision qui comprendrait bien-être social et environnemental via des indicateurs alternatifs ? Les intervenants proposeront une nouvelle définition de l’activité économique, et un nouvel imaginaire lié à cette économie post-croissance.
Mohammed Taleb (ALG) et Malcom Ferdinand (FRA) et Stéphanie Ngalula Mukadi
Animé par Sophie Wustefeld
L’écologie décoloniale, les écologies du Sud et les mouvements populaires nous poussent à interroger la façon dont l’écologie politique se pense et se fait au Nord. Une écologie encore malheureusement souvent masculine, blanche et privilégiée qui, malgré elle, reproduit des schémas culturels postcoloniaux et véhicule une image de la transition dont les minorités sont absentes. Avec ces courants, nous vous invitons à aller déraciner les impensés de l’écologie traditionnelle dans nos contrées.
Dominique Méda (FRA), Olivier De Schutter, Malcom Ferdinand(FRA), Edgard Morin (FRA – Excusé)
Animé par Patrick Dupriez
Nous ne pouvons refuser le siècle, nous devons l’aimer, même si souvent nous en avons peur. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que les êtres humains ont l’impression d’être confrontés au déclin ou à la catastrophe. Nous sommes, si nous le voulons, à la veille d’une mutation fondamentale qui nous amènera vers une société plus sobre et plus agréable. Si nous nous constituons un imaginaire de ce siècle.
Hervé Kempf (FRA) présentera son nouvel ouvrage, sorti en septembre 2020, « Que crève le capitalisme«
Hervé Kempf viendra présenter son dernier livre « Que crève le capitalisme« , livre à la croisée de la lutte anti-capitalisme et de l’écologie.
Il y parle de crise des services public de santé, de destruction des écosystèmes, d’inégalités… et de capitalisme vacillant!
Auteur de plusieurs essais décapants dont « Comment les riches détruisent la planète » (Points Terre, 2020)et « Tout est prêt pour que tout empire » (Seuil, 2017), Hervé Kempf est rédacteur en chef de Reporterre, le quotidien de l’écologie.
Le lien entre écologie et spiritualité peut être abordé de différentes façons : comme une interpellation des religions et spiritualités du point de vue de l’écologie, comme la mobilisation des ressources intérieures, spirituelles, pour alimenter l’engagement écologique ou encore comme une quête de reconnections individuelles et collectives profonde à la nature. La table ronde, qui réunira Dominique Bourg, Brigitte Maréchal et Charlotte Luyckx, sera l’occasion de montrer l’apport spécifique de l’écospiritualité pour penser l’écologie politique.
Florent Marcellesi (ESP) et Reinhard Olschanski (ALL)
Animé par Michel Genet
L’identitaire imprègne nombre de débats actuels en Europe. Avec le national-populisme, la tentation du repli sur soi et de l’incitation à la haine met en danger le fonctionnement de nos démocraties. En outre, une désillusion à l’égard du politique gagne de nombreux milieux et n’épargne pas non plus les mouvements engagés dans les combats environnementaux. La gauche n’est guère épargnée par ces tentations populistes, dont les résultats politiques sont cependant souvent négatifs. Comment éviter de sombrer dans les méfaits de la revanche identitaire et dans un horizon où pointe la répression et le recul des droits? Comment immuniser l’écologie politique de ces dérives et oeuvrer à revaloriser l’idéal démocratique?
Dirk Holemans, Edouart Gaudot (FRA) et Monica Frassoni
Animé par Benedetta de Marte
Ecologie radicale, identitaire, profonde, intégrale. Les termes sont nombreux pour désigner les différents courants qui se retrouvent aujourd’hui au sein de l’écologie dite politique. Mais que signifient-ils ? Et que représentent- ils dans leurs capacités de transformations ? Comment se traduisent-ils dans le champ politique en Europe aujourd’hui ? Trois intervenants viendront mettre des mots sur les différents courants de l’écologie politique.
En quoi les communs réinventent-ils la manière de faire de la politique ? Sont-ils aussi des processus qui permettent d’enclencher une transition vers un monde post- croissance ? Face aux marchés et à l’Etat, quelle place pour les communs ?
Philippe Baret, Sybille Mertens, Mathilde Szuba (FRA) et Mathieu Auzanneau (FRA – En vidéo)
Animé par Marek Hudon
Sortir de la société thermo- industrielle suppose une transition énergétique et une refonte complète de nos modes de production et de consommation. Mais de nombreux blocages existent depuis longtemps : verrouillage institutionnels et culturels, freins psycho-sociaux. Quels sont-ils ? Qu’impliquerait une réelle transition énergétique ? Si nous voulions changer, quelles seraient les premières étapes indispensable pour dégager le chemin vers un monde post- croissance ?
Catherine Larrère (FRA), Jean De Munck et Arturo Escobar (COL-USA | par vidéo)
Animé par Charlotte Luyckx
Notre façon de voir le monde de manière universaliste, rationnelle et mécaniciste n’a-t- elle pas provoqué les désastres écologiques actuels ? Les notions de développement ou de progrès ne sont-elles pas grandement impliqués dans nos crises environnementales ? Les clivages nature-culture, masculin-féminin, Nord-Sud, ignorants-savants, ne serait-il pas à dépasser ?
Au travers du regard des différents intervenant.es, nous verrons en quoi le rapport au monde dont nous avons hérité des Lumières est à remettre en question, au vu des nombreuses relations et êtres qui ont été invisibilisés
Isabelle Stengers et Jules Falquet (FRA)
Animé par Delphine Masset
L’écoféminisme existe maintenant depuis plus de 40 ans sous différentes formes (militantes, académiques, expérientielles) et se décline d’une certaine manière au travers de plusieurs courants: décoloniaux, spirituels, antispécisite, « matérialiste ».
Mais en quoi le leitmotiv de ces écoféminismes est-il si novateur ou révolutionnaire? Est-ce son idée de sortir du dualisme (nature-culture, corps-esprit,…)? Est-ce autre chose? Nous découvrirons ce que ces écoféminismes révèlent et réveillent chez ces grandes chercheuses que sont Jules Falquet et Isabelle Stengers !
Auditoire (BEL)
Traduction EN-FR | FR-EN
Un Green Talk rassemble des exposés sur scène de 8 minutes chacun. Entrecoupée de pauses, la séance dure 2h. Ce format d’interventions courtes est inspiré de “Ma thèse en 180 secondes” et de la formule TedX.
« Vivre avec le trouble » est le titre du dernier ouvrage de Donna Haraway. Elle nous propose de repenser notre manière d’envisager l’avenir climatique, nos relations interespèces, la technologie, le genre ou encore la (science) fiction… Donna Haraway nous parle d’alliances, mais d’alliances improbables, situées, « multispécifiques » qui nous permettraient d’aller de l’avant, sans chercher à résoudre les contradictions apparentes… Elle nous fait l’invitation de dépasser les récits écologistes binaires et catastrophistes. Isabelle Stengers et Bénédikte Zitouni, qui entretiennent un dialogue de longue date avec Haraway, nous conteront ces manières d’être et de penser que l’on pourrait développer pour arriver à « vivre avec le trouble ».
Iman Aouad, étudiante en droit, lauréate du concours Eloquentia Bruxelles 2019
Cathy Clerbaux, chercheuse en Sciences de l’atmosphère et du climat (CNRS et Prof. invitée ULB)
Léa Sallenave, doctorante en géographie, Université de Genève & Université Grenoble Alpes.
André Peters, sociologue de la monnaie, cadre dans le secteur financier
Christine Frison, chercheuse en gouvernance de la biodiversité (FNRS & UCLouvain)
Coralie Muylaert, collaboratrice de recherche à l’ICHEC
Elodie Richardet (CH), anthropologue de la santé
Sixtine d’Ydewalle, chercheuse au Centre de philosophie du droit, UCLouvain